... vivre pour rouler !
Souvenir : le sol est dur |
Il y a quelques annĂ©es je me suis offert une bonne pelle sur piste. Le bilan n'Ă©tait pourtant pas si mauvais dans le sens oĂ¹ bien que cela m'ait coĂ»tĂ©e un passage au bloc opĂ©ratoire et quelques morceaux plastiques; j'y ai fait de belles rencontres motardesques. Ce fĂ»t une journĂ©e physiquement douloureuse mais humainement riche.
Les autres
Ce qui me marqua le plus dans cette expĂ©rience, c'est la rĂ©action de mon entourage proche et moins proche. Une des phrase que j'ai le plus entendu durant ma convalescence Ă©tait la suivante : "ah tu vois c'est dangeureux la moto, tu vas arrĂªter" etc... L'entendre de la bouche d'une mère qui a peur pour son enfant ne me choque pas, sa crainte est lĂ©gitime et presque gĂ©nĂ©tique. Mais quand il s'agit de pseudos bien-pensants moralisateurs, cela me fait rire jaune. Ces gens alimentent leurs propres a-priori, se font la chanson et se la chante, sans aucune analyse ni rĂ©flexion. Les trois quarts n'ont mĂªme jamais fait de Solex, et pour beaucoup la chute Ă moto est obligatoire, logique, normale, fatale ou que sais-je encore... Comment expliquer Ă ces gens que la seule personne responsable est le pilote, et que par consĂ©quent il est capable de tirer profit de ses erreurs ? (en dehors d'un Ă©vènement annexe). A les entendre, ça ne peut qu'arriver, c'est la seule et unique issue Ă notre pratique. Pourquoi devrait-on arrĂªter Ă la moindre erreur ? Qui ne s'est jamais brĂ»lĂ© en mangeant, avez-vous arrĂªter de manger pour autant ?
Quand on enfile le casque, que ce soit sur piste ou sur route, on en accepte toutes les conditions, il faut en Ăªtre conscient. Nous ne sommes pas suicidaires contrairement Ă ce que j'ai pu entendre ou lire dans le regard de certains. Mais Ă ce niveau abyssal de conversation, toute argumentation est vaine. Ceux qui cherchent absolument Ă supprimer tous les risques de leur vie sont ceux qui refusent de la vivre.
Quand on enfile le casque, que ce soit sur piste ou sur route, on en accepte toutes les conditions, il faut en Ăªtre conscient. Nous ne sommes pas suicidaires contrairement Ă ce que j'ai pu entendre ou lire dans le regard de certains. Mais Ă ce niveau abyssal de conversation, toute argumentation est vaine. Ceux qui cherchent absolument Ă supprimer tous les risques de leur vie sont ceux qui refusent de la vivre.
Et alors ?
Ce sont les accrocs de la vie, plus ou moins graves, et tant qu'on a la chance de pouvoir réparer, on le fait et on repart. Comme disait un pote : "Rouler pour vivre, vivre pour rouler".
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