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7 janv. 2013

Rouler pour vivre...

... vivre pour rouler !

Souvenir : le sol est dur



Il y a quelques annĂ©es je me suis offert une bonne pelle sur piste. Le bilan n'Ă©tait pourtant pas si mauvais dans le sens oĂ¹ bien que cela m'ait coĂ»tĂ©e un passage au bloc opĂ©ratoire et quelques morceaux plastiques; j'y ai fait de belles rencontres motardesques. Ce fĂ»t une journĂ©e physiquement douloureuse mais humainement riche. 









Les autres

Ce qui me marqua le plus dans cette expĂ©rience, c'est la rĂ©action de mon entourage proche et moins proche. Une des phrase que j'ai le plus entendu durant ma convalescence Ă©tait la suivante : "ah tu vois c'est dangeureux la moto, tu vas arrĂªter" etc... L'entendre de la bouche d'une mère qui a peur pour son enfant ne me choque pas, sa crainte est lĂ©gitime et presque gĂ©nĂ©tique. Mais quand il s'agit de pseudos bien-pensants moralisateurs, cela me fait rire jaune. Ces gens alimentent leurs propres a-priori, se font la chanson et se la chante, sans aucune analyse ni rĂ©flexion. Les trois quarts n'ont mĂªme jamais fait de Solex, et pour beaucoup la chute Ă  moto est obligatoire, logique, normale, fatale ou que sais-je encore... Comment expliquer Ă  ces gens que la seule personne responsable est le pilote, et que par consĂ©quent il est capable de tirer profit de ses erreurs ? (en dehors d'un Ă©vènement annexe). A les entendre, ça ne peut qu'arriver, c'est la seule et unique issue Ă  notre pratique. Pourquoi devrait-on arrĂªter Ă  la moindre erreur ? Qui ne s'est jamais brĂ»lĂ© en mangeant, avez-vous arrĂªter de manger pour autant ?
Quand on enfile le casque, que ce soit sur piste ou sur route, on en accepte toutes les conditions, il faut en Ăªtre conscient. Nous ne sommes pas suicidaires contrairement Ă  ce que j'ai pu entendre ou lire dans le regard de certains. Mais Ă  ce niveau abyssal de conversation, toute argumentation est vaine. Ceux qui cherchent absolument Ă  supprimer tous les risques de leur vie sont ceux qui refusent de la vivre.

Et alors ?

Ce sont les accrocs de la vie, plus ou moins graves,  et tant qu'on a la chance de pouvoir rĂ©parer, on le fait et on repart. Comme disait un pote : "Rouler pour vivre, vivre pour rouler".




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