
Bientôt l’hiver
Novembre touche à sa fin, et la
saison de piste est déjà derrière. A moins de partir dans l’autre hémisphère ou
tenter l’aventure au sud de l’Espagne, il faudra patienter de longs mois avant
d’aller retourner faire des ronds pour user les sliders, entre autre.
Trêve de pleurnicheries, c’est
l’opportunité rêvée de tenter une nouvelle expérience : la terre ! Une moto, ça reste un 2
roues motorisé, que ce soit en ville, sur piste, en chemins ou dans la boue…
enfin presque. Les nuances entre les différentes disciplines ne sont pas
uniquement des tournures littéraires, et les particularités de pilotage et
d’adaptation sont impératives.
C’est pourquoi, à la recherche de nouvelles
sensations, j’ai trouvé le stage de dirt track de Géomoto.
Environnement
Après plusieurs semaines
d’impatience, me voilà donc en Ardèche un samedi matin du mois de novembre, par
des températures fraîches mais un ciel qui annonçait des conditions de roulages
optimales. Tout est prévu : de la moto à l’équipement, en passant par le
ravitaillement de midi. Amis pistards, vous n’aurez donc pas besoin d’investir
dans un équipement tout-terrain juste pour une journée.
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Le gîte de La Gorre, ce petit coin de paradis en Ardèche |
Le cadre est idyllique, l’accueil
est à la hauteur, et l’encadrement du groupe volontairement restreint à 6
stagiaires est assuré par Guillaume
Oléron, M. Géomoto (auteur de Motodologie V.1 présenté sur ce même blog), et Albert
Adesso, champion de France d’enduro qui encadre des stages depuis 20 ans, rien que ça! Savant mélange entre passion et performance, vous passerez la journée sous leurs yeux experts. Ce ne sera pas du tourisme, vous êtes venus vous
initier ou vous perfectionner, dans environnement idéal.
Les hostilités
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Guillaume en plein debrief |
Qui dit « dirt track »
dit « faire des ronds dans la terre ». Mais si vous pensez que ce
stage se limite à cela, vous faîtes fausse route. Attendez-vous à rouler 3h le matin et 3h l’après-midi, réparties en différents ateliers, donc soyez un minimum en condition (article plus détaillé ici), au même titre qu’une sortie piste éprouvante, pour tenir et profiter de la journée. Les exercices se veulent pédagogiques et progressifs,
avec une partie de théorie
nécessaire pour qui n’a jamais goûté au roulage dans la terre.
C’est
simple : tout est différent, mais tout est pareil; les lois de la physique
s’affranchissent bien des terrains. En pratique on a tous nos habitudes,
bonnes ou mauvaises, étant vaccinée -droguée- aux guidons-bracelets, je ne
vous cache pas que la transition sur une moto d’enduro a été... très déroutante au départ! Les exercices se font pour la plupart avec des
cônes, que ce soit le freinage, les ronds, slaloms, dérapages, en pilotage
assis et debout, et le terrain propose de nombreuses configurations de tracés et de surfaces (terre fine, terre sablonneuse, rochers, racines, etc).
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Une belle brochettes de WR250F, entre autre |
Vous aurez donc même droit à une partie enduro, sur sentiers balisés, avec vue
sur le Mont Blanc et les Alpes si la météo vous l’accorde. Une fois ces
différentes étapes franchies, sans dire que vous maîtrisez la bête mais que
vous arrivez à vous amuser avec, il sera possible d’attaquer à tourner
« en rond » (dans les deux sens) sur la piste dédiée, à la terre concassée propice aux travers, pour chercher à déclencher la glisse et la conserver le plus longtemps
possible.
Les débriefings et corrections
au fil des exercices et roulages sont nombreux, personnalisés et pertinents, chaque phase est
abordée avec beaucoup de pédagogie et
donne toujours envie de s’améliorer.
Le bilan
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Une seule idée: recommencer! |
Malgré la fatigue arrivant en fin
de journée, on regrette de devoir lâcher le guidon, et on se demande si on ne
va pas s’acquitter d’un autre stage, ou sortie enduro, pour varier les plaisirs
cet hiver. Non seulement c’est bon pour le
moral, mais aussi pour la condition
physique, autant que pour les
sensations de pilotage en terme de glisse et d’équilibre. Rouler debout,
assis, en adhérence précaire est un vrai catalyseur
de sensations. Reste à travailler pour affiner sa technique, et réussir à
transférer une certaine sensibilité sur la piste en vitesse. Dans tous les cas,
je ne peux que vous encourager à tester ce genre de formule complète et encadrée, un vrai stage de qualité qui sera
beaucoup plus efficace et formateur qu’une sortie improvisée dans les chemins
du quartier.
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