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8 mai 2018

Épisode 1 - Reborn

MT-09 au Moto Tour 2017

2018, le printemps est bien entamé et l'été pointe le bout de son nez. Vous l'aurez remarqué, au cours de ce premier trimestre la moto était entre parenthèses. La vente de la MT-09 s'est accélérée quand je me suis enfin décidée à trouver sa remplaçante: j'avais un objectif donc la motivation était là.


Ayant eu la MT de juin 2017 à avril 2018, j'ai pourtant véritablement roulé d'août à octobre: en bouclant près de 12000 kilomètres en 3 mois et en finissant en overdose de "grand guidon". Certes la MT-09 est ludique et fonctionnelle, mais cela s'arrête là, c'est la "friendzone". 
Après 10 mois d'abstinence douloureuse, j'avais besoin de retrouver une sportive.




Le choix


Mon 2ème GSX-R, 1000 de 2008

Petit flashback, j'ai posé mes fesses sur ma première "vraie sportive à moi que j'ai" en mai 2007. Je ne parle pas de roadster avec des guidons-bracelets ou assimilés, ni autre roadster sportif, je parle d'une Suzuki GSX-R. Sans avoir décroché depuis, sauf pour l'intermède du Moto Tour l'année dernière, rester sur ce genre de machine était une évidence (je reviendrai sur le choix du type de moto dans le contexte de répression actuelle au cours d'un prochain article).

Mon cœur me disait de choisir le dernier GSX-R (à partir de 2017), mais mon porte-feuille ne partageait pas ce point de vue! Prendre un modèle plus abordable en occasion me renvoyait à acheter une génération que j'avais déjà possédé, mais également pas forcément aussi bien entretenu que je ne le faisais, ni rôdé par moi. Je m'orientais donc vers les autres machines qui me faisaient également de l’œil, j'ai nommé: l' Aprilia RSV4 et la Kawasaki ZX-10R. A l'époque de leurs évolution respectives (2011), j'avais été voir les deux en magasins, discuté avec les vendeurs et chef d'atelier, repartie avec la plaquette commerciale et même les prix négociés. 
Les épisodes de la vie ont fait que j'ai finalement choisi une, affûtée, Yamaha R6 d'occasion mais... pour la dédier à la piste et à la course, et sans regrets. Après trois saisons consacrées à cette unique pratique, on rembobine et on recommence.

D'un côté, l' Aprilia affiche une électronique de pointe, un look sublime, un moteur V4 caractéristique et rageur, avec son identitaire. Le tout rappelant le pilotage exemplaire de Max Biaggi, qui termina sa carrière en championnat du monde Superbike avec cette moto.

Max Biaggi dans ses oeuvres

La Kawasaki impose son 4-cylindres hurleur au calage traditionnel, propose les premières assistances électroniques sur les japonaises de série, des performances sur le papier qui crèvent le plafond, et une domination du bûcheron Tom Sykes à son guidon.

Mais voilà, même si mes premières recherches de trajectoires se sont faites au guidon d'une italienne de la firme de Noale, le son et le comportement moteur qui m'aura vu grandir est celui des 4 cylindres japonais. N'ayant jamais posséder une Kawasaki, repensant à Fast Sebil' qui me faisait rêver au Mans, les journées K qui reviennent, mon cœur se teinta de vert, et non pas en référence à Hulk... 

Bertrand Sébileau au sein de l'équipage n°11
(3ème pilote en partant de la gauche)
N'ayant en aucun cas la prétention d'en exploiter l'une plus que l'autre, les critères de choix demeuraient complètement subjectifs.

Après recherches, je me tournais donc vers cette ZX-10R :
  • Modèle 2011, l'avant dernière évolution dont j'ai encore la documentation commerciale;
  • 18100 kms au compteur, de quoi voir venir sur ce bloc qui a été entretenu;
  • D'origine, parfait pour me laisser m'exprimer en matière de modifications.


L'adoption


Trouver une moto dans ses critères de recherches imposent parfois de faire quelques déplacements. "Kawi", son petit nom, n'échappera pas à la règle: direction Mayenne (53), chez Planet Bike. Au départ de Clermont-Ferrand en train, les péripéties furent nombreuses. 

Le premier train qui avait 45 minutes de retard me fit rater la correspondance. Malgré un chauffeur de taxi dévoué pour rejoindre Montparnasse au plus vite, et mon sprint digne d'Usain Bolt: avec le sac dans une main et le casque dans l'autre, au milieu de la foule sur les quais un vendredi soir veille de pont; j'arrivais 4 minutes trop tard. Les négociations au guichet des réclamations SNCF pour échanger mon billet ont demandées une dose de patience certaine... Le TGV suivant accusait lui environ 25 minutes de retard, manquant de peu de me faire perdre la réservation de la chambre d'hôtel à Laval. Une fois mes affaires posées, pardon "jetées", sur le lit aux alentours de 22 heures, je suis très rapidement tombée dans les bras de Morphée. 
Merci à JP le boss, et au mécano de Planet Bike, qui fit taxi entre Laval et  Mayenne, m'évitant ainsi la navette en bus, les pros qui ont le sens du service existent encore.

Après une semaine sous-tension, qui se soldait par un parcours du combattant dans les transports, la rencontre avec ma nouvelle monture sonnait comme une véritable délivrance. Malgré la météo plus que maussade, même les pneus D211 GP Racer peu aptes à ces conditions n’entamaient pas mon moral. C'est avec le sourire sous le casque que je parcourais les 530 kilomètres de nationales pour rallier le Puy-de-Dôme. 



10 jours & 2500 kms plus tard


Le premier épisode de prise en main s'est fait en compagnie du "Twitto Gang West", descendu pour un week-end de 4 jours dans notre belle région; et le second par un roadtrip en Bretagne. Entre temps, j'ai aussi eu l'occasion de faire la comparaison sur les routes locales du Puy-de-Dôme que j'affectionne particulièrement (vous pouvez retrouver mes roadbooks sur Moto-Trip.com ).


En groupe, place de Jaude à Clermont-Ferrand

Pour moi, remonter sur une sportive est comme entendre une voix suave qui me dirait "Welcome home". 

La description du caractère moteur de cette Kawa' pourrait se résumer ainsi: 

  • très souple - voire creux (toutes proportions gardées) - sous 6000 trs/min, 
  • hargneux de 6000 à 10000 trs/min, 
  • explosif de 10000 trs/min à 14500 trs/min. 

Côté châssis, nous ne sommes pas sur un 600cc, mais le visuel massif qu'elle dégage est trompeur. L'ergonomie est vraiment bonne, elle est fine entre les cuisses et le placement à son bord autant que sur la trajectoire est intuitif. Il est à des années lumières de mon dernier GSX-R ou l'avant-dernière R1 crossplane, et je comprends mieux à posteriori l'engouement pour cette moto à sa sortie.


L' Auvergne et ses routes magiques

Le freinage d'origine avec les durites standards manquent de mordant à mon goût, c'est agréable... sous la pluie! Mais ça s'arrête là, rien ne vaut la combinaison : bonnes plaquettes en métal fritté et durites aviation (une fois de plus, c'est subjectif j'en conviens). 

Dernier point, le traction control (S-KTRC). Il se ressent et s'entend quand il agit. En plus d'être efficace, il n'est pas désagréable: testé, entre autre, dans le premier rond point entamé avec des pneus neufs non rodés.

Après plus de 700 kms dans la journée

Ce "Ninja 10R" s'avère être une machine capable de tailler la route, avec une bonne protection et un moteur ayant beaucoup de réserve, autant qu'une lame affûtée pour aller chercher le chrono sur piste... pour le peu que vous vous crachiez dans les mains. Mais ça, ce sera dans un autre épisode !


***

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